Le jour où on est rentré

J’écris dès maintenant pour vous remercier surtout.

Vos petits mots m’ont beaucoup touchés et beaucoup aidés aujourd’hui.

On a prévenu personne de nos soucis, ne voulant pas inquiéter nos proches alors votre soutien m’a beaucoup aidé.

On est arrivé aux urgences à 10h30 pour rentrer à la maison à 20H20.

C’est dire si la journée a été longue.

Dès notre arrivée la petite dame du dispatch a donné le ton « ça ne dépend pas des urgences mais de la médecine générale, on va sûrement vous diriger vers votre généraliste ».

Le ton était donné, on allait vite repartir.

J’ai donc laissé mon mari (pas d’accompagnant au-delà du dispatch) et attendu.

Longtemps vous vous en doutez.

Entre quelques SMS de mon mari qui oubliait parfois même de me répondre le bougre, je poireautait dans le froid de ma voiture.

Mais j’étais accompagnée de vos petits mots.

Pas de chance, ma copine chez qui je pensais me réfugier a fait le printemps du cinéma avec sa fille.

Les heures ont donc passé, incompréhensiblement puisqu’on pensait être éjecter rapidement.

Mais non, ils ont approfondi les recherches et la journée a été rude pour les urgences car ils avaient beaucoup de monde.

J’ai réussi à rejoindre mon mari vers 16 heures je crois, complètement paniquée.

Débile me direz-vous la nana qui panique à l’idée de n’avoir aucune autre recherche médicale et qui panique quand ils en font.

Bref, à ses côtés ça allait mieux.

Il a donc eu d’autres analyses sanguines (ne me demandez pas lesquelles) et un ECG.

Le médecin nous a finalement pris à part pour nous dire que concrètement aucune cause organique n’avait été trouvée et qu’ils pensaient réellement à un burn-out.

Le fait qu’il soit épuisé mais dorme mal ou très peu sont selon eux un symptôme du burn-out.

Il est vrai qu’il est épuisé, se couche, végète sur le canapé mais ne dort pas.

Bref, encore une fois leur diagnostic est tout à fait possible.

D’ailleurs pas mal d’entre vous y ont pensé.

Nous n’avons pas eu la patience d’attendre la psy du CHU car il était déjà 19H45 et on était HS.

Demain nous allons donc voir notre généraliste pour lui en parler.

Mon mari paradoxalement ne prend pas vraiment bien la nouvelle.

On a imaginé le pire.

Personnellement je commence à y croire, j’ai rencontré le médecin, je lui ai parlé et elle avait vraiment l’air d’y avoir réfléchi.

Ils l’ont gardé toute la journée, ont insisté sur de nouvelles analyses, sur un ECG.

Mon mari n’est pas soulagé, il me l’a dit.

Il a du mal à y croire mais je sens quand même que l’idée le travaille.

Il a commencé à me parler d’abandonner son plus gros client, m’a demandé mes revenus (oui on est pas super à l’affut de ce genre de chose) pour voir si mon futur poste pouvait compenser la perte (la réponse est non mais bon).

J’essaie de le calmer, de lui dire de prendre un problème après l’autre, de commencer par aller chez notre généraliste, lui en parler, penser à voir un psy.

Je pense que le chemin va être difficile pour lui mais si c’est vraiment ça, il va falloir trouver une solution.

J’espère que notre généraliste va l’aider.

Je voulais vous remercier encore vraiment.

Sans vous j’aurais fini barge.

Merci beaucoup

25 réflexions au sujet de « Le jour où on est rentré »

  1. Contente ď avoir de vos nouvelles. Quand on ne sait pas ce qu’on a on espère toujours qu’on trouve quelque chose de pas grave avec un traitement efficace. Alors entendre que c’est « juste » de la grande fatigue, c’est difficile à accepter. Il faut le temps d’accepter le diagnostic puis trouver les solutions ça va faire son chemin. Mais honnêtement je suis heureuse que ce ne soit pas encore une merdasse pour vous !

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  2. Rassurée pour vous que les analyses soient vierges.
    Pour ce qui est du burn-out, un cas similaire dans mon entourage était une mononucléose couplée d’une hépatite aiguë. Je trouve que c’est un mal qui est sous-estimé.
    J’espere de tout coeur que ton mari récupérera ses forces et son moral. Tu es une femme forte. Connectés par la pensée et nos écrans, on pense à vous.

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  3. Bordel, c’est dur mais c’est mieux que si c’était pire… vous êtes super forts tous les 2 et ce n’est pas étonnant qu’il soit épuisé après ces dernières années… maintenant vous savez et pourrez être aidés à remonter la pente. Prenez soin de vous… grosses bises.

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  4. Je pensais à toi hier soir et suis contente de pouvoir lire des nouvelles. Un burn out ça va sûrement prendre du temps pour qu’il reprenne des forces mais avec la vie et les épreuves que vous avez enduré ça semble effectivement très plausible. J’espère que votre médecin vous soutiendra au mieux pour l’aider à passer ce cap. Et que cela ne sera pas au détriment de ta propre énergie.

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  5. Soulagée du diagnostic même si évidemment un burn out c’est assez sérieux. J’espère de tout cœur que vous aurez l’accompagnement nécessaire très rapidement. Plein de courage, même si tu n’en manques pas… 😘

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      1. Non, rien à voir. Mon mari est calme et cartésien. Pour lui, il ne cogite pas. On a eu à vivre certains évènements, il les a vécus, c’est de l’histoire ancienne. Tu lui demandes de vider son sac il te répondra qu’il n’a aucun sac à vider, que dans sa tête tout et clair et digéré, qu’il est juste épuisé et ne se l’explique pas.

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  6. Je n’avais pas vu ton post.
    Bon, je suis soulagée que rien de grave n’ai été détecté. Mais je comprends que l’inquiétude de votre côté ne disparaisse pas d’un coup. Et puis maintenant, il faut trouver des solutions. Il est bien votre médecin traitant ?
    Tu nous tient au courant ?
    gros bisous 😘😘😘

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  7. J’attendais de vos nouvelles et ai tendance à être soulagée en te lisant. Même si le burnt ou n’est pas du tout une bonne nouvelle évidement, c’est plutôt rassurant par rapport à ce que tu semblais craindre. J’espère que le rdv avec le médecin va vous faire du bien à tous les 2 et vous permettre d’envisager les choses à venir sereinement. De tout coeur avec vous

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    1. Moi aussi je suis soulagée sauf que maintenant que le burn out est fortement soupçonné il refuse le diagnostic. Les mecs et le côté psy …

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  8. J ai eu peur pour vous! On guérit d un burn out, c est ce qu il faut retenir. Et il vaut mieux craquer de cette façon qu en « fabriquant » un cancer (je ne dis pas du tout que c est une maladie psychosomatique mais parfois les problèmes non résolus contribuent à dérégler le corps)… courage à toi, à vous…

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      1. Laisse lui du temps pour intégrer ce qui se passe, les dés ne sont pas jetés pour se prendre en charge ou pas. Il y a peut-être plusieurs façons d aborder ça. Peut-être un naturopathe s il accepte? Et s il a une bonne relation avec votre médecin, ça peut aider, tu peux aussi passer un coup de fil au médecin pour lui dire ce que tu constates au fur et à mesure. Tout le monde n est pas capable de passer en arrêt maladie ou d aller parler à un psy. Ça prend peut-être plus de temps mais il aura trouvé un autre chemin pour aller mieux?…

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      2. C’est ce que je me répète. Sa mère lui a parlé d’acupuncture mais la base du problème c’est qu’il ne pense pas que ce soit un burn out. Pour lui, on a eu des problèmes, il les a vécus, digérés, c’est du passé. Il n’a pas de sac à vider, tout va bien, pas besoin de psy ou d’autres médecines alternatives. Il est fatigué et ne comprend pas pourquoi donc tout ce que tu lui proposeras dans le sens « soigner un état psy » il le refusera.

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  9. J’avais lu le livre de Philippe Labro tomber 7 fois se relever 8. Philippe Labro raconte sa dépression et quand j’ai lu tes articles et les symptomes de ton mari ça m y a de suite fait penser. Pour Philippe Labro aussi c’était un burn out. c’était intéressant ….parfois certaines lectures peuvent aider

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